miércoles, 29 de junio de 2011

De "voyage dans le tunnel du temps...", Paris, l'Harmattan, 2010.


Soy Ivoriense multisecular.
Padre de un O,
y no de un Y.
Fuera de mí la xenofobia;
lejos de mí la segregación racial;
abajo el odio al extranjero;
adiós a la discriminación racial.
El extranjero me acogió dentro de sí.
Me he desarrollado en lo extraño.
Preparé un café con leche,
cuando todo iba bien.
Sin embargo, después del café con leche,
también, peor pueden ir las cosas.
Pero lo multisecular no impide
vivir con lo circunstancial.
Y ser Ivoriense de cepa,
es ser también Universal de por sí.

CLARTÉ CONFUSE


Créent une situation que je refuse
les problèmes du pays clairs qui fusent
comme cette souffrance qui me rend la vie diffuse.
La nature elle-même semble alors inextricablement confuse.

Arriver en retard me met fort en rage,
alors que lentement sans être un orage,
une de ces pluies en ville fait des ravages.
Mais chez moi, je ne suis point en déphasage.

Ô gouttes de pluie de la désunion,
laissez-moi aller tenir mes réunions,
et faire de mon peuple une toile d’union.

À l’autre bout, soleil et vie ont la joie pour partage,
tandis que mes murs et moi devenons un morne rivage;
et que je n’aurai plus que les larmes de ma fille sur le visage.


Basuras, os odio.
Ensuciáis mi valla
contamináis mi paso
y mi limpieza odiáis.
Mi camino ya no anima
a la protección del medio ambiente
porque contamináis la atmósfera,
la tierra y las aguas.

Os odio;
entonces, os reciclaré y
seréis reutilizables.

Basuras, de veras, sois
basuras.

PAPÁ

El arte de tejer dominaste.
Pero te diste cuenta de que
no siempre vive el artista
de su arte.
Cogiste el machete
y la dabá.
Mostraste que agricultura
rima con arte también
y que se podía vivir gracias
al sudor de la frente.
Pero la vida es ingrata
ya que tanto el artista de la tela
como el artista del machete
no cosecha de lo que ha sembrado.
¡Si del arte y del trabajo dignos
se pudiera vivir decentemente!

Árabe convencido. Luchando por la
reunificación de Palestina.
Africano fuiste por el premio Houphouët-Boigny.
Fuerte de carácter, llegaste con racimo de oliva
a movilizar a todo el mundo
turbio que no pudiste tranquilizar.

GAGNOA


Encore mineure,
aux yeux de Paris, de Tokyo ou de New York,
Gagnoa est une très belle petite ville.
Fort heureusement, elle croît par devant
et augmente par derrière.
Son avenir se trouve à la croisée
de ses deux chemins de la tradition et de la modernité.

À l’âge qu’on puisse
lui mélanger les cheveux
mes mains seront là
pour les lui peigner.

Assis sur un Mirador,
ou couché sous un Flamboyant Fromager,
je contemple cette poésie
humainement divine
et parfaite.

Ah Gagnoa!

Qu’est-ce que je bous d’impatience
de te voir grandir
au moins comme Abidjan, sinon Bouaké!

Tes corridors et postes de police multiples
ne freineraient plus mes entrées
encore moins mes visites touristiques
dans tes profondeurs
même sans papier d’identité.

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