HAÏTI ENDORMI
(Escrito para un libro colectivo de autores marfileños en homenaje a las víctimas del terremoto de 2010)
Le vent a changé de direction,
il souffla ma fenêtre et l’ouvrit.
S’est accosté le bateau de la mort et
"Titanic", je me suis souvenu de toi.
Ma mémoire
meurtrie.
Le vent a changé de sens,
un vent immatériel et sans frein.
Vent de la douleur.
Du bruit dans mon oreille droite,
dans l’oreille gauche, du vacarme.
Des téléviseurs, des voix d’enfants et de vieilles personnes.
Qu’entends-je?
Haïti en ruine.
Haïti mal endormi.
Réveille-toi, mon peuple déporté.
Il est déjà cinq heures du matin.
Silence de mort.
Quelque autobus têtu et bruyant.
Ville sans moteur, Port-Sans-Prince,
sans vaquer à ses occupations habituelles.
Certaines têtes sortent
vers l’est. D’autres sortent
pour respirer leur premier air.
Dans les deux cas le silence de Port-au-Prince sera déchiré.
Peuple mal endormi,
réveille-toi bien et
souriant.
Sache te relever après la chute.
Retrouve ton africanité, ta négritude
pleine de tigritude.
Mort de l’esclavage vaincue,
mort de la faim anéantie,
mort de la mal gouvernance ensevelie
et mort du tremblement de terre maîtrisée.
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